Banc public, banc privé…

– Tu y crois, toi, au banc de sardines ? 

– T’es banjo ou quoi ? Pourquoi que les sardines, elles auraient besoin d’un banc d’abord ? Comment que tu veux qu’elles s’asseyent teh ? 

– Mais non, un banc de poissons, c’est pas comme nous autres bancs publics, enfin, m’étonnerait pas qu’on devienne vite des bancs privés, mais c’est une autre histoire évidemment. Continuer de lire Banc public, banc privé…

Le bouillon mystère (Agenda ironique de février)

– Ça y est, les carottes sont cuites ! s’exclama Mme Dinde, les yeux au ciel, enfin, au plafond, car ils étaient à cet instant précis, dans leur hangar. 

– Quoi, mais non, pas du tout, au contraire même ! 

– Mais, si, les carottes sont cuites, je prépare une bouillie, je me suis dit que tu aurais faim après ta journée ! 

– Ça, c’est ma citrouille chérie ! Donc, avec le père, on a enfin eu une grande conversation, tu sais que bon, depuis le procès pour tapage diurne d’août dernier, on n’a plus vraiment un radis… Continuer de lire Le bouillon mystère (Agenda ironique de février)

Apprentie en herbe, #16 quand je me vends au Marché de Noël comme un pot de miel

c’est une chose que d’écrire derrière son bureau et de blablater sur son ordinateur, ça en est une autre de s’installer derrière un stand avec ses propres livres, le sourire aussi crispé qu’un jour d’hémorroïdes, et la posture aussi naturelle que la plante verte posée sur la table (parce que ça fait écrivaine) pour vendre ses œuvres comme on vendrait des pots de miel… Continuer de lire Apprentie en herbe, #16 quand je me vends au Marché de Noël comme un pot de miel

La chute de sa Majesté (des mouches)

Brundle, le patriarche de la famille, un enculeur de mouches de père en fils – depuis 2002 -, avait ri avec bonhomie de la facétie, en donnant un coup de tapette sur l’épaule de sa femme qui elle, n’avait pas bougé d’une aile. Depuis qu’on lui avait dit qu’elle ne retrouverait plus son poids mouche, elle la faisait plutôt fine, la mouche. Le fils, lui, avait à peine hoché la tête ; peu habitué à changer d’environnement, et donc blasé devant tout changement, il passait ses journées à se moucher, ayant contracté un méchant rhume des villes sur le bateau-mouche. Continuer de lire La chute de sa Majesté (des mouches)

Ras le sol !

— Non mais oh dites donc, pour qui vous prenez-vous pour vous parquer ainsi sur mon territoire ? s’insurge Dame Moquette.
— Comment ça, sur votre territoire ? s’exclame Père Parquet.
— Exactement ! Mon territoire ! De l’évier de la cuisine au bidet de la baignoire !
— Votre cher propriétaire ne vous a rien dit ? La moquette, c’est has been depuis belle lurette !

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Rencontre de troisième génération

Deux molosses atterrirent aussitôt devant lui, un air pas vraiment « toutou friendly ». Ransen Pulin frémit. Se pourrait-il qu’il vécût-là ses dernières heures ? Comment les colosses avaient-ils pu se poser ainsi devant lui comme deux campanules ? Ca le rendait incrédule. Il regarda la canne qu’il tenait à la main. Et si, sur le pommeau, avait été représentée une tête de chat ? Continuer de lire Rencontre de troisième génération

Apprentie en herbe #14 ou le syndrome de l’imposteur

Pour faire simple, et ne pas verser dans la philosophie de comptoir avec Bébert aux manettes (passons sur le cliché, là n’est pas la question), le syndrome de l’imposteur en écriture, c’est le fait de ne jamais se sentir légitime, de ne pas penser que son « art » finalement vaille la peine qu’on s’y intéresse, encore moins qu’on s’y attarde (voyez, les guillemets autour du mot « art », typiquement c’est ça).
Voilà, fin de l’article. C’est ce qu’on appelle clarté et concision. 🙂 Continuer de lire Apprentie en herbe #14 ou le syndrome de l’imposteur

Just (un)married (et juste merci !)

Bonsoir ! Je viens de réaliser que cela fait déjà 3 ans que ce blog est né ! 3 ans ! Il peut s’en passer des choses en ce laps de temps ! Alors, à toi, cher.ère lecteurice, qui me suis depuis peu ou le début, que tu restes silencieux dans tes commentaires, ou consciencieux dans tes critiques, je te dis MERCI ! Parce que de l’autre côté de l’écran, cela fait toujours plaisir de savoir que mes petits textes, qui partent dans leur bouteille informatique, trouvent un bord de mer sur lequel se poser en quelques clics 🙂 ! Aujourd’hui, voici 2 textes un peu loufoques écrits pour l’atelier Les mots (défi de février terminé jusqu’au bout oh yeah 🙂 ) et toujours pour l’atelier de Pascal Perrat que j’aime énormément. Sans plus de fariboles, bonne lecture, merci de ces belles rencontres et ces jolis échanges autour de l’écriture et me suivre toujours plus nombreux et nombreuses ! Je crois qu’en ces temps complexes, nous devons d’autant plus rire… et nous unir !

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Jugera bien qui jugera le dernier

Quand on venait pour se faire ausculter, un beau tailleur il vous sculptait. Quand on venait se faire diagnostiquer, votre bon sens il astiquait. Quand on voulait un simple papier, un mauvais quart d’heure vous passiez. Les assurances maladie l’adoraient, l’adulaient, devant lui ondulaient.
Car quiconque allait au cabinet du docteur Poinbarre finissait à poils, sans un sou dans le falzar ! Continuer de lire Jugera bien qui jugera le dernier

Télé-crochet (Agenda ironique janvier)

– Mais enfin, où est-elle passée ?
– Mhm… quoi donc mon ange ? marmotta Céphéide, exécutant un énième ouvrage au crochet, maîtrisant autant l’art de la causette que celui de la chaînette.
– Eh bien ! Ma vertu ! s’exclama Sicaire, sidéré et excédé devant l’évidente absence de celle-ci et l’ignorance de celle-là. Continuer de lire Télé-crochet (Agenda ironique janvier)

Bataille royale

Bonsoir bonsoir ! Enfin un peu le temps de gratouiller et griffonner sur mon carnet en ce début d’année déjà chargé. J’espère que les fêtes ont été douces et joyeuses malgré… malgré tout ! Dans ma liste de résolutions qui ne tiendront pas plus de deux semaines comme celle de faire plus de promo pour mes livres, j’ai décidé d’accorder toute sa place à ce … Continuer de lire Bataille royale