Bonsoir à vous ! Un peu plus d’écriture en ce moment car je respecte mon propre adage « pour écrire plus, il faut écrire tout court ». Alors, cette fois-ci, je me suis fixé un nouveau défi auquel je n’avais pas participé depuis longtemps avec des contraintes de consigne et de temps ! Parfait pour me donner un petit coup de pied au biiip ! C’est mais bien sûr l’Agenda ironique ! En ce mois de janvier, il est hébergé chez Lyssamara. Il s’agissait de commencer par « tandis que les autres demeuraient silencieux, il se mit à aller et venir, fouillant dans tous les tiroirs », incorporer les mots étendre / galet / ange / sicaire / céphéide / se revancher / revif et glisser « je m’attache très facilement ». Si vous voulez participer, je vous invite à tout lire du fonctionnement ici. Voici ma contribution, je ne sais pas si tout y est, mais en tout cas, je me suis bien amusée 😉 ! Bonne lecture !
Tandis que les autres demeuraient silencieux, il se mit à aller et venir, fouillant dans tous les tiroirs.
— Mais enfin, où est-elle passée ?
— Mhm… quoi donc mon ange ? marmotta Céphéide, exécutant un énième ouvrage au crochet, maîtrisant autant l’art de la causette que celui de la chaînette.
— Eh bien ! Ma vertu ! s’exclama Sicaire, sidéré et excédé devant l’évidente absence de celle-ci et l’ignorance de celle-là.
— Oh, la dernière fois que je l’ai aperçue, il m’a semblé la voir dans les chaussettes, suggéra Céphéide, habituée aux humeurs de son compagnon, ainsi qu’à ses oublis vertueux, tel un cercle se répétant à l’infini.
— Non, ça, c’était mon moral ! C’est la vertu que je cherche ! Bon ça, je parie que c’est encore toi qui l’as changée de place en faisant du ménage dans nos valeurs !
— Tu sais bien que je ne touche jamais à ta vertu… Mais pourquoi en as-tu tant besoin en cet instant ? Tu arrives à t’en passer si facilement !
— Allons, tu aurais donc oublié ce dîner de la plus importance !? Je ne peux décemment pas m’y présenter sans l’ombre d’une vertu !
— Ah oui, le gala de bienpensance ! soupira Céphéide, qui s’y ennuyait toujours de pied ferme. Personne ne t’en voudra si pour une fois, tu oublies ta vertu !
— Faut-il être sotte, ou bien femme pour dire pareille chose !
— Effectivement, ta vertu s’est bien fait la malle, pense à vérifier dans le meuble de l’amabilité…
— Est-ce bien le moment de plaisanter !? Je te trouve bien ingrate, c’est tout de même grâce à moi que tu peux passer tes journées à tricoter sur le canapé !
— C’est du crochet, rappela Céphéide.
— Ne nous étendons pas sur le sujet… Où est passée cette maudite vertu, sacrerouge ! s’égosilla Sicaire, si furieux qu’il en transformait son français.
— C’est comme chercher un galet sur une belle plage bretonne… murmura à soi Céphéide.
— Que dis-tu ? gronda Sicaire, qui, s’il épousait une certaine patience dans son métier d’antiquaire, en disposait bien moins devant sa ménagère.
— Je dis qu’enfin, ta vertu n’a point pu aller bien loin ! reprit Céphéide, en doublant une nouvelle bride.
— Évidemment ! Mais c’est toujours ainsi ! C’est quand on la cherche le plus, qu’on ne trouve plus la vertu !
— Et tu as demandé à, comment s’appelle-t-elle déjà, fit semblant de chercher Céphéide, en pensant à cette cliente un peu jeune à son goût pour passer autant de temps dans les Antiques.
— Maxine ? Qu’a-t-elle donc à voir avec ma vertu ? fit mine de s’offusquer Sicaire, sur le vif.
— Oh, je la vois souvent rôder près de tes « bibelots », ajouta Céphéide, réalisant un brin en avant.
— Alors ça, c’est typiquement féminin ! s’exclama Sicaire, sur le revif, en réalisant avec effroi, qu’effectivement, la probabilité était plutôt haute, voyons il ne l’avait pas vue depuis plusieurs jours…
— Je cherche seulement à t’aider, cela doit être dur de ne pas savoir où se cache sa propre vertu, susurra Céphéide, en terminant une maille serrée.
— Je… Je… Tu as raison ! Pas besoin de se parer de vertu à ce foutu gala ! Je vais plutôt prendre, ah, voilà ! déclara-t-il en sortant d’un nouveau tiroir sa complaisance. Ça devrait faire l’affaire !
— Oui, en plus la complaisance te va à ravir mon ange ! glissa Céphéide, avec une maille en l’air. Lorsque j’aurai terminé, je regarderai à nouveau si je n’ai pas mélangé ta vertu avec la mienne.
— Tu es un amour ! Je file ! À ce soir, amuse-toi bien avec ton tricot ! lança Sicaire en claquant une bise sur le front de sa femme, et la porte derrière lui.
— C’est du crochet, grogna Céphéide, en terminant le plaid qu’elle confectionnait pour recouvrir le corps de la jeune Maxine qu’elle avait rangé dans le congélateur.
Céphéide n’avait jamais voulu se revancher, c’était juste arrivé, comme dans un vieux télé-crochet.
Alors, qu’en pensez-vous ? Pour s’abonner, c’est là !
Je n’ai pas perdu une maille de cette conversation drôle avec une chute qui m’a fait sursauter. Je suis aussi ce blog fort intéressant et stimulant. Comme toi la nouvelle année s’est pointée avec son lot de discipline, rigueur pour me mettre un coup au séant, avec des deadlines d’écriture pour s’assurer que je ne procrastinerai pas 🙂
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Merci Mijo !!! Pour ta lecture et ton commentaire enthousiaste ! Viens participer, c’est chouette de lire et rencontrer d’autres auteurs par ici ! Et avec ton humour incisif, c’est parfait pour l’agenda ! Oui 2022 rigueur et coup de pied au derrière 🙂 ! Belle journée à toi, Sabrina.
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Je me suis pris un bon crochet dans les zygomatiques avec ce billet à l’humour à froid, très efficace. Merci pour ce moment de détente. Je garde le fil…
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Ah ! Merci beaucoup et désolée pour le crochet aux zygomatiques, ne jamais baisser la garde 😉 ! Merci pour le commentaire chaleureux ! Belle soirée, Sabrina.
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J’ai enfin pris le temps de venir lire ton texte…et j’en sors toute « réjouie »…
ce genre d ‘humour n’est pas facile à manier, mais tu t’en sors « haut la main » !
Tu nous as « crocheté » et « tissé » les mots avec maestria !……
jusqu’à la chute, qui nous « glace » un peu !
Je me dis aussi que tu pourrais presque inverser les prénoms :
Sicairette et Céphéidon seraient, étant donné les circonstances,
plus appropriés… 😉
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Eh bien, merci beaucoup la Licorne, pour ton passage et tes mots bien agréables ! Si le texte amuse autant à la lecture qu’à l’écriture, c’est déjà un bel objectif d’atteint 🙂 ! Effectivement, j’aurais pu changer les prénoms finalement, mais je suis partie bille en tête sans savoir trop ce qu’il allait advenir de Céphéide et Sicaire… Belle soirée, au plaisir de te lire ! Sabrina.
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Ah ah ! Jubilatoire et excellent ! 😀
Merci Sabrina.
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Roh… merci ;), belle journée Laurence !
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Oui, très rigolo voire truculent cette façon de traiter la jalousie! Je reviendrai vous lire tranquillement en février quand je ne me battrai plus avec mon illectronisme pour publier les sondages de vote.
Merci beaucoup de votre participation ! 🙂
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Revenez quand vous voulez, bon courage pour l’illectronisme, ça se soigne parait-il… En tout cas, le sujet était parfait pour se remettre à l’Agenda Ironique, au plaisir de vous lire ! Belle journée, Sabrina.
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Mais du coup, la vertu du sicaire a -t-elle été congelée en même tant que Maxine ? J’ai autant adoré la chute que le reste du texte, drôle et original ! Belle et douce journée !
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Merci beaucoup pour le commentaire enthousiaste ! Quant à la vertu du sicaire, je crois bien qu’elle s’était barrée depuis longtemps… affaire à suivre 😉 ! Belle journée, Sabrina.
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Pour voter Sicaire (Céphéide aussi), c’est ici (n°10)!https://lyssamara.wordpress.com/2022/01/29/agenda-ironique-de-janvier-les-votes/
🙂
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Voter pour un seul texte est difficile! Je n’ai malheureusement pas su faire autrement (après, je crois qu’on est nombreux à ne pas maîtriser les réponses multiples). Si je n’avais pas un boulot plus que chronophage en ces temps maladifs, j’aurais proposer un tableau de la deuxième chance pour choisir son personnage préféré, puis un tableau du troisième souhait avec sa chute adorée (et là, c’est sûr, la vôtre aurait eu ma préférence ).
Merci de votre passage chez l’apothicaire (et ailleurs) en plus de votre participation centrale (n°10!).
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