Apprentie en herbe # 11, ou quand l’herbe pousse un peu.

Voilà ce qu’on appelle la maîtrise du teaser et du titre, n’est-ce pas ? Cela fait bien longtemps que je n’avais pas écrit d‘Apprentie en herbe, mais comme c’est bientôt Noël et qu’après, on commence une nouvelle année et-on-fout-2020-dans-une-magnifique-poubelle, on-ferme-le-nœud-à-triple-tour-et-on-la-jette-loin-très-loin-dans-le-conteneur-adapté-bien-sûr-celui-qui-va-désintégrer-tous-les-trucs-bien-pourris-de-2020-et-qui-va-les-transformer-en-plancton-pour-étoiles-et-qui-va-s’envoler-dans-une-autre-galaxie-à-des-milliards-d’années-lumières-de-nous-autres, ben je me lance enfin pour vous parler de ce qu’il se passe de mon côté niveau écriture. (Parce que niveau école, tout le monde s’en fiche comme d’une guigne ici-bas, – déjà, c’est pas sympa pour la guigne – ben oui ma vieille, fallait ouvrir un blog de maicresse d’abord. ON VEUT DE LA LECTURE BORDEL !) Oui, c’est exactement ce qu’il se passe dans ma tête à l’instant où je vous écris. Bref, revenons à nos planctons.

Côté écriture, ça avance de mon côté ! Bon, ne nous emballons pas hein, ce sont de petits pas, mais en même temps, j’ai jamais eu de grandes jambes. Alors, déjà, parlons du fameux recueil avec lequel je vous rebats les oreilles depuis que je l’ai commencé. Depuis la fin de cet été, il a suivi son cours de manuscrit et a dû finir dans la corbeille électronique de nombreuses maisons d’édition. En fait, pas tant que ça, je crois avoir fait une dizaine de ME, privilégiant celles qui acceptent de lire les manuscrits par mail, et qui publient des nouvelles. Sur cette dizaine de ME (ME = maison d’édition, coucou les hiboux faut suivre derrière l’écran !), deux ont daigné me remercier pour mon prometteur recueil blablabla, m’ont souhaité bonne chance et rendez-vous dans 10 ans sur la place des grands hommes (ou au stand de livres derrière les jus de pommes).

Une autre m’a expliqué que la période était critique pour leur ME (ce qui est hélas, sans doute vrai, mais hors Covid ne présume en rien de la finalité de mon recueil) mais m’a remerciée pour ma lettre d’accompagnement qu’elle a trouvé fort originale, ce qui est toujours bon à prendre et qui prouve qu’au moins elle a apprécié mon « sens de l’humour », (et que c’était une stratégie plus ou moins efficace). Ben oui, faut se démarquer un tant soit peu pour qu’on vienne au moins lire trois lignes de son manuscrit. Dans le dernier roman que j’ai lu, Le service des manuscrits, Antoine Laurain nous rappelle que 500 000 manuscrits sont refusés par an !! (Ca fait pas mal de monde qui s’essaie à l’écriture entre un job, un chat qui demande des câlins et un partenaire qui fait de même…). (Dites donc, mademoiselle, vous ne pouviez pas trouver un synonyme pour le manuscrit, vous venez de l’employer trois fois dans des occurrences fort proches, ne vous étonnez point que votre texte finisse dans les limbes informatiques de notre corbeille électronique).

Recentrons-nous sur le sujet. Une autre ME a par contre fait un retour plutôt détaillé des avis de son comité de lecture. Et ça, c’était chouette ! Non, ils ne m’ont pas ouvert leur porte mais les commentaires ont été fort judicieux et ont pointé 2 problématiques. 1) La première nouvelle proposée n’était pas un bon choix d’ouverture et 2) l’ordre des textes n’était pas non plus le plus pertinent, car les nouvelles les plus engagées se trouvaient en 4ème ou 5ème position, ce qui fait que… quand on ne va pas jusque-là, eh bien, on s’arrête à l’idée que la Mistinguett, elle fait dans le divertissement, puis qu’elle s’en fout que la planète parte en cacahuète. (Oui, quand on travaille auprès des enfants, on trouve des expressions moins fleuries, en rapport souvent avec les légumes. Vous n’aviez pas remarqué ?).

Ainsi, nous parvenons au cœur de cet article avec un nouveau revirement de situation ! Je me suis décidée à retravailler le recueil pour lui donner un fil conducteur plus consistant. Et c’est là – cours d’anglais de seconde – que nous avons eu avec mon partenaire, une réelle EPIPHANY, une révélation. Tout a fait sens ! Le fil rouge, l’ordre, les nouvelles à ajouter et à modifier, le titre (LE TITRE !!!) bref, tout je vous dis ! Et me voilà donc à nouveau à me creuser la tête pour peaufiner ce recueil dont je pensais, innocente que je suis, m’être débarrassée ! Et quand je croyais avoir trouvé la voie : nouvelles péripéties, nouveau périmètre, périurbain, péridural de Périgueux (encore mieux que NETFLIX, n’est-ce pas) ! Il y a deux jours seulement, j’ai reçu une proposition de contrat d’édition pour le recueil initial envoyé dans la première fournée de ME ! Si si ! Je vous assure, it’s a Christmas Miracle (même cours d’anglais de seconde) !

Bon, après avoir fait la danse de Mariah Carey en robe rouges à pompons, je suis allée me renseigner sur la ME en question. Alors, si le contrat stipule que je n’ai aucun frais à débourser, certaines options semblent payantes… Donc ça me conforte encore plus dans l’idée d’aller d’abord au bout de mon projet avec la nouvelle directive imaginée puis de réfléchir ensuite à l’élan que je donne à mon recueil. Un (petit) pas après l’autre. En effet, avant ce chamboulement à la Périclès, je comptais déjà me tourner vers l’Autoédition avec un des sites qui me paraissent avantageux (j’en parlerai dans un autre article), à voir maintenant si je saisis l’occasion que l’on me donne ici, bien qu’au niveau promotion et diffusion, cela semble plutôt limité… Voilà, vous êtes arrêtés exactement au même endroit que moi dans cette série d’Apprentie en herbe. Que va-t-elle faire, va-t-elle vendre son âme au diable et confier son bébé à des éditeurs qui ne la propulseront pas en tête des gondoles, va-t-elle tourner le dos fièrement et tout faire elle-même comme une grande (pour le même résultat, 3 pauvres ventes d’une tante et d’un ancien camarade de primaire pour atterrir dans les chiottes ?), va-t-elle enfin sortir un manuscrit qui vaille le détour ? VA-T-ELLE ARRÊTER DE NOUS ENQUIQUINER ET JUSTE FINIR SON RECUEIL DE NOUVELLES ET PASSER à UN TRUC QUE LES GENS LISENT VRAIMENT, GENRE UN ROMAN ?

Parenthèse terminée et je me rends compte qu’elle était plutôt longue, oupsie… Alors, en vrac, je vous donne les autres projets dans mon sac ( plusieurs jolies surprises) : Une proposition de participation au recueil collectif 2021 de l’équipe du Zodiac Writing Challenge (anciens textes ici) que j’ai acceptée avec joie car le projet est dans quelques mois seulement (OUF), l’album illustré par ma copine avance aussi tranquillement mais sûrement (et c’est déjà trop beau), et ma pièce de théâtre ne devrait pas tarder à paraître chez l’Harmattan, ce qui permettra de pouvoir constituer petit à petit ma « vitrine » d’auteure / d’autrice / de nana qui écrit entre 4 tasses de thé et deux prépas de cours… Bref, vous voyez, l’herbe pousse petit à petit, on est loin de la pelouse verdoyante ou du jardin luxuriant, mais on voit déjà un bout de vert. Jusqu’au jour où j’arrêterais de dire « sésame ouvre-toi » à mon bocal de graines (qui s’ouvre toujours lui) pour le déclamer sur les pavés des ME de Ligamard ou Marionflam (toute ressemblance avec de vraies maisons d’éditions est purement non fortuite). Sur cette métaphore fort douteuse qui montre bien que je ne suis point encore prête à entrer à cloche-pied dans le milieu littéraire, je vous laisse et vous souhaite une belle journée.

Alors, cet Apprentie en herbe t’a plu, tu veux en lire d’autres et découvrir mon univers, c’est là !

6 réflexions sur “Apprentie en herbe # 11, ou quand l’herbe pousse un peu.

    1. Merciiiii, oui, franchement, c’est top, déjà pour la pièce de théâtre c’était une agréable nouvelle, mais pour le recueil, je n’y croyais pas vraiment. Maintenant, à voir les conditions, ils acceptent d’attendre ma réécriture… Belle journée à toi !

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  1. Mais c’est génial toutes ces nouvelles et ces progrès! Je suis super contente pour toi. Que tu acceptes ou non la proposition de la ME, tu es sur la bonne voie (pour aller où, on ne sait pas, mais peut-être au Panthéon des Grandes Femmes écrivaines). Ton post m’a redonné la pêche et l’envie d’écrire. Ce que j’ai un peu trop délaissé ces derniers temps. Merci à toi!
    Plein de bonheurs et de succès d’écriture en 2021!
    Sandrine

    Aimé par 1 personne

    1. Coucou Sandrine ! Merci beaucoup pour ton chaleureux message, cela fait plaisir ! En effet, où sont tes nouvelles ? J’aimais tellement les découvrir à chaque fois, j’espère que tu vas t’y remettre et si mon article te remotive, alors au moins, ça n’aura pas servi à rien que je déblatère mes bêtises et mes questionnements ici ! Pour le Panthéon… On va déjà terminer mon premier projet, réfléchir à qui je le confie (ou non)… Belles fêtes à toi, au plaisir de te lire. Sabrina.

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