Piège de collection

La foule des voisins, attroupée en bas de l’immeuble, le visage horrifié, assistait impuissante au bal des pompiers.

Le vieillard jubilait. Il ne lui en restait plus qu’un. Le clou du spectacle !

Sous ses épais sourcils, le visage ridé se déridait devant les planches cartonnées, soigneusement rangées par pays : sur sa collection européenne, les pièces doraient, les billets bronzaient, englués de colle. La Belgique s’impatientait, à l’endroit du billet de 100 francs, figurait un trou béant. La pièce manquante. Celle qu’il avait eu tant de mal à se procurer. Fallait croire que les Belges y tenaient, à leur ancienne monnaie.

Depuis son salon sans lumière, le vieux Joseph trépignait. L’oeil rivé sur l’entrée de l’immeuble, derrière ses lourds rideaux tirés, il épiait l’arrivée de la factrice. Il connaissait ses horaires et ses habitudes. Elle passait toujours vers ces eaux-là, après avoir bu un verre avec le Gaspard. Il savait pas ce que pouvaient bien se raconter ces deux-là. Il s’en souciait comme d’une guigne.

Ce texte, pour la consigne 9 de la formation demandait d’instaurer une ambiance noire, et des mots imposés. Pour les débusquer, il vous faudra aller ici, car c’est la deuxième nouvelle qui a été éditée dans le recueil de l’Esprit Livre, vous pourrez la lire, ainsi que beaucoup d’autres dans ce joli recueil ici ou . Pour plus d’informations, n’hésitez pas à visiter ma page Du côté de l’édition pour en savoir plus sur le projet et les différents auteurs qui y ont participé.

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